François Hollande, Président de la République, et Alain Juppé, député-maire de Bordeaux, inaugurent côte à côte le pont Chaban-Delmas à Bordeaux le samedi 16 mars 2013 : premier acte du face à face de 2017 !
17.3.13
16.3.13
Elégance, un pont qui porte bien son nom
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Levée du Pont Jacques-Chaban-Delmas, passage du Belem |
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Inauguration par le Président de la République et le Maire de Bordeaux |
Magnifique ouvrage élégance, mais exactement comme lui finalement.
Honneur à toi Jacques et reconnaissance. Ainsi tout est bien.
Et pour nous, fierté et gratitude.
élégance de l'homme
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Premier Ministre (1969-1972), Président de l'Assemblée Nationale (1958-69 & 1978-88), Maire de Bordeaux (1947-1995) |
élégance du politique
élégance de l'orateur
élégance du candidat
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élection présidentielle, 1974 |
élégance du sportif
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international français de rugby à XV et de tennis |
élégance d'un couple
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Jacques et Micheline à Ascain, mars 1993 (photo Paris Match) |
élégance d'une famille
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Jacques, sa soeur Nicolle Schmit, née Delmas, et leur mère à l'île d'Oléron |
élégance d'un oncle
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Jacques et son neveu Alain Schmit-Delmas à Ascain, septembre 1992.jpg |
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Chaban, l'ardeur |
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le courage |
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une vision |
12.3.13
arbre intelligent, certo
Citadin
catégorie FF - Fervent Forcené - durant quelques décennies,
Parisien de surcroît, j'ai réalisé progressivement et à la faveur
de changements de vie (que je ne vais pas aborder ici et maintenant)
qu'un monde entier vivait autour de nous. Prise de conscience
spectaculaire à mes yeux qui ne voyaient d'horizon qu'en
l'enchevêtrement de la structure urbaine, et l'expression de sa
quintessence dans les perspectives et leurs spectaculaires alignements.
Saut quantique,
pour le moins, je me suis mis à l'écoute de la nature :
concentrer mes sens dans l'intention d'en saisir quelques signes
familiers, de les reconnaître d'une certaine manière, et au
besoin m'en faire des alliés. Précisons que la découverte inopinée de la
marche à pied me fut au départ d'un grande aide (merci à André Sabas, in memoriam).
Des années
passent...
Souvent
aujourd'hui je me trouve ainsi, en quelque point terrestre et de
toute nature, touchant, humant, scrutant par l'oeil et l'oreille,
vibrant intérieurement de sensations multiples et infinies. Sans en
saisir aucunement le sens, ne cherchant d'ailleurs pas à y
comprendre quoi que ce soit, plus sûr moyen de ne plus rien
ressentir du tout. Par exemple, la simple action d'insérer
verticalement la surface de mon dos, de la tête aux pieds, à la
surface d'un arbre – voire de la saisir en l'embracant –
m'apporte instantanément une sérénité et une vivification
radicales. Je comprends que ce geste, un parmi bien d'autres, ait pu
surprendre mes proches et au delà. Même sans doute davantage que
les surprendre... comment en effet justifier par des mots ! Mieux, rassurer sur mon état (de santé mentale).
Je viens
d'entendre l'émission fort instructive d'une excellente radio* française sur l'intelligence des plantes ?, terme impropre
manifestement qui a le tort d'assimiler si peu que ce soit humain,
animal et plante. Disons cognition, avec réserves... mais
le mieux est-il sans doute de réserver une petite heure tranquille à l'écoute de
l'émission dans son intégralité. Je
veux simplement transcrire ici un échange qui m'a semblé
particulièrement signifiant. C'est Francis Hallé, un botaniste
spécialiste des plantes tropicales qui parle; il est interrogé par
Michel Alberganti; et c'est ensuite Hervé Poirier, rédacteur en
chef de Science et Vie qui intervient :
F.H. –
Ce
qui m'intéresse le plus dans les plantes c'est leur altérité par rapport à l'être humain et à l'animal, c'est ce qu'elles ont
d’irremplaçable. Donc, utiliser des mots de l'être humain pour en
parler leur faire perdre de l'altérité.
M.A. –
Comment
définiriez-vous cette altérité, quelles sont les différences
entre ces différents mondes ?
F.H. –
C'est
totalement autre par rapport à nous. Comprenez bien que entre une
plante et moi, il y a énormément de choses en commun : nous sommes
faits de cellules l'un et l'autre, la méiose, la mitose, la
fécondation, l'embryologie, etc... tout ça, c'est commun. Nous sommes
assez proches finalement mais ce qui m'intéresse, c'est l'altérité,
c'est à dire ce qui nous sépare : par exemple l'extraordinaire
sensibilité aux marées, aux attractions des astres, aux ondes
sismiques... Ce sont des choses que nous, nous ne savons pas faire. C'est
pourquoi en prêtant de l'intelligence aux plantes, soit un caractère
qui est le nôtre, nous les rabaissons. Elles méritent mieux que ça !
M.A. – Alors Hervé Poirier, c'est une attaque frontale !
H.P. – Je suis très sensible à la volonté de Mr Francis Hallé
d'avoir une pensée spécifique sur le végétal - nous employons le
terme intelligence au sens d'intelligence artificielle, rien à voir
avec le cerveau bien entendu - et surtout à cet argument très simple
qu'il développe, à savoir que la plante est fixe. La fixité est un
redoutable défi et pouvoir bouger est une formidable ruse de la
stupidité : il y a un problème, je m'en vais... Ne pas
pouvoir bouger, c'est devoir faire face ! Et devoir faire face, c'est
obligatoirement avoir en soi les ressorts pour toute une complexité
de réponses parce que... je ne peux pas m'en aller. Cela peut expliquer en partie notre surprise que le riz ait beaucoup
plus de gènes que l'homme. Découverte qui a été une
humiliation insupportable ! mais le riz, lui, il ne peut pas fuir !
Bon,
à méditer. Voilà.
"Il savait voir l'arbre", disait Péguy à propos de Victor Hugo
"Il savait voir l'arbre", disait Péguy à propos de Victor Hugo
* Les plantes possèdent-elles une véritable intelligence ? (Science Publique, France Culture, en partenariat avec le magazine Science et Vie qui publie ce mois-ci un dossier sur ce sujet)
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