30.11.11

à tout ... malheur est bon?

(vol ordi suite) Souvent j'écris -j'écrivais jusqu'à hier- sur le notebook relié à l'internet wifi bien calé sur les genoux... une menace potentielle et sournoise serait ainsi radicalement déjouée, vol envol

29.11.11

¿déconvenue? ¡réassort!

De bon matin, je nageais, à bogatell. Lever de soleil confondant et relativisation des aspects de la vie, rien à dire ni se plaindre ni regretter ni protester, finalement.
Pensée: aujourd'hui j'envoie un dernier e mail collectif avec quelques éléments sonore/image magnifique (texte lu + musique) et basta. Je passe au blog - à nouveau, après tant d'arrêts et de reprises, up and down comme moi - et je m'y tiens, discipline quotidienne, si possible - vecteur unique pour m'adresser à tous, donc à chacun(e) et à moi-même en particulier. Surface d'échanges (on verra bien, je n'y crois guère, espère toujours) aussi. Surtout? Entonoir par lequel tout pourra passer, etc etc je rêve... ai une pensée pour Doubrovski, Bourbon-Busset (genres opposés, du coup on imagine la palette de latitude ouverte, pour moi bien entendu) et d'autres, et me dis ¿après tout, pourquoi pas moi? Orgueil fatuité exhibition dandysme, un peu de tout oui, et aussi, urgence survie opportunité connexion, bouteille à la mer. Braver la solitude, exercer les sens.
Fort de l'intention (bonne) je me rends à la bibliothèque Manuel Arranz de Poble Nou, allume mon note book attends qu'il se déploie et prépare avidement mes doigts... vais rapidement aux toilettes, la porte d'à côté, reviens: plus de note book, disparu, envolé, volé.
Ce matin, prenant mon café - après une demie-heure de méditation, puis le bain méditéranéen au lever du soleil (qui se lève toujours même si on ne le voit pas et il se trouve qu'aujourd'hui il était bien visible, je peux en témoigner pour l'avoir photographié et je comptais d'ailleurs joindre ici une photo mais... lire la suite) je faisais, à la veille d'un nouveau xxx déménagement, l'inventaire de Tout ce que j'Avais de ce que je Possédais - ¡que de pensées ce matin! - et le tour fut rapide très rapide: hormis quelques affaires, vêtements et objets à remplir une valise ou deux, mon matériel pour écrire, computer donc plus une imprimante/scaner et un disque de sauvegarde (très chic, signé Philippe Starck, quelqu'un que j'admire beaucoup non pour ce qu'il produit, je n'y connais rien et en plus je ne pas sûr d'avoir jamais rien vu de tout ce qu'il a créé ¡à part une chaise! mais dans ce qu'il dit et aussi de temps en temps, fait... en même temps je le soupconne d'être assez bidon - peut-on être génial, talentueux, créatif et bidon? Réponse: oui. P.S. par exemple), et... et c'est tout, rien de plus. Pas grand chose donc sur le plan matériel, sur d'autres plans non plus, j'aurai (assurément) l'occasion d'y revenir.
Et-voila-t-y pas que ce seul espace libre d'écriture qui convient pile poil à ma vie nomade depuis quelque temps, m'est dérobé.
Je m'entretiens avec le bibliothécaire, Carlos, jeune catalan sympathique, il compatit, me dit que c'est déjà arrivé, qu'ils vont placer une recommandation de prudence sur les tables ,etc Je le libère aussitôt de son empathie sincère, lui dis: c'est un signe c'est toujours un signe - une chute un vol un heurt un choc - tout est bon pour qui s'en saisit. Je dois donc m'en saisir, soit repartir à zéro, sans mémoire ni référence, à mains nues. Rebelote (pour moi, tribelote au moins). Il me fait l'accolade. Hug, pensais-je.
Tout est bien ! On commence.
À la prochaine, demain au plus tard.

26.11.11

portrait de psy

Ce portrait de psychanalyste est parfaitement fidèle, il reflète contours et abstractions. L'esthétique des formes et des couleurs ajoute à une certaine douceur, qui tranche radicalement avec la réalité du Sujet (…) Tentant de prendre à la dérobée le cliché photographique de mon psychanalyste ouvrant la porte de son cabinet, j'obtins ce résultat déroutant et somme toute inespéré.
En fait de portrait du thérapeute, je saisis la photo, de l'analyse en cours... Scanner métaphysique intraconscient ! Mieux, l'analyse se planque sous des dehors -couleurs et formes donc- convenables et urbains. Pour déjouer les pistes ? Œuvre d'art auto saisie.

23.11.11

un chiffre se doit d'être précis

Souvent j'ai apprécié les articles de Sorj Chalandon publiés dans Libération. Le prix Albert-Londres en a sanctionné l'exceptionnelle qualité et à deux reprises, mazette. Sorj Chalandon est aussi écrivain. Il a donc atteint le rêve secret de chaque journaliste : devenir écrivain. Je n'ai -à ce jour donc rien n'est perdu- lu aucun de ses livres. Cependant une mention critique a attisé ma curiosité dans une récente livraison du Nouvel Observateur : « En chiffres. Sorj Chalandon, né en 1952 etc (…) Il a publié chez Grasset le Petit Bonzi (2005), Une promesse (prix Médicis 2006) et Mon traître (2008, 30 000 ex. vendus). Retour à Killybegs a été tiré à 31 000 exemplaires ». Tiens tiens 31 000, que voilà-t-il pas un chiffre d'une remarquable précision ? On notera 31 000 tirés, par différence avec 30 000 vendus, ce qui interpelle bien sûr. Ce qui est en jeu, c'est ce millier de lecteurs, à conquérir ou perdus d'avance ¿? Trente mille eussent suffi à indiquer la vaste diffusion, et partant, la notoriété confirmée de l'auteur (« bankable », as one said). Mais il y ce 1 000 qui vient s'interposer comme un bâton dans la roue empêchant l'essieu (les cieux) littéraire de se mouvoir sereinement. La question qui me vient gravement : qui a décidé ? L'éditeur, et dans ce cas pourquoi* ? Le magazine N.O. et plus précisément le journaliste (écrivain?) signataire de l'article critique Bernard Géniès, et dans ce cas pourquoi ? Une « coquille » tout simplement, et dans ce cas pourquoi pas.

*une suggestion (nda), les autres manuscrits ont tous été tirés à 31 000 ex. et 30 000 d'entre eux furent vendus

22.11.11

back again

Je reviens,
 à demain.