29.11.11

¿déconvenue? ¡réassort!

De bon matin, je nageais, à bogatell. Lever de soleil confondant et relativisation des aspects de la vie, rien à dire ni se plaindre ni regretter ni protester, finalement.
Pensée: aujourd'hui j'envoie un dernier e mail collectif avec quelques éléments sonore/image magnifique (texte lu + musique) et basta. Je passe au blog - à nouveau, après tant d'arrêts et de reprises, up and down comme moi - et je m'y tiens, discipline quotidienne, si possible - vecteur unique pour m'adresser à tous, donc à chacun(e) et à moi-même en particulier. Surface d'échanges (on verra bien, je n'y crois guère, espère toujours) aussi. Surtout? Entonoir par lequel tout pourra passer, etc etc je rêve... ai une pensée pour Doubrovski, Bourbon-Busset (genres opposés, du coup on imagine la palette de latitude ouverte, pour moi bien entendu) et d'autres, et me dis ¿après tout, pourquoi pas moi? Orgueil fatuité exhibition dandysme, un peu de tout oui, et aussi, urgence survie opportunité connexion, bouteille à la mer. Braver la solitude, exercer les sens.
Fort de l'intention (bonne) je me rends à la bibliothèque Manuel Arranz de Poble Nou, allume mon note book attends qu'il se déploie et prépare avidement mes doigts... vais rapidement aux toilettes, la porte d'à côté, reviens: plus de note book, disparu, envolé, volé.
Ce matin, prenant mon café - après une demie-heure de méditation, puis le bain méditéranéen au lever du soleil (qui se lève toujours même si on ne le voit pas et il se trouve qu'aujourd'hui il était bien visible, je peux en témoigner pour l'avoir photographié et je comptais d'ailleurs joindre ici une photo mais... lire la suite) je faisais, à la veille d'un nouveau xxx déménagement, l'inventaire de Tout ce que j'Avais de ce que je Possédais - ¡que de pensées ce matin! - et le tour fut rapide très rapide: hormis quelques affaires, vêtements et objets à remplir une valise ou deux, mon matériel pour écrire, computer donc plus une imprimante/scaner et un disque de sauvegarde (très chic, signé Philippe Starck, quelqu'un que j'admire beaucoup non pour ce qu'il produit, je n'y connais rien et en plus je ne pas sûr d'avoir jamais rien vu de tout ce qu'il a créé ¡à part une chaise! mais dans ce qu'il dit et aussi de temps en temps, fait... en même temps je le soupconne d'être assez bidon - peut-on être génial, talentueux, créatif et bidon? Réponse: oui. P.S. par exemple), et... et c'est tout, rien de plus. Pas grand chose donc sur le plan matériel, sur d'autres plans non plus, j'aurai (assurément) l'occasion d'y revenir.
Et-voila-t-y pas que ce seul espace libre d'écriture qui convient pile poil à ma vie nomade depuis quelque temps, m'est dérobé.
Je m'entretiens avec le bibliothécaire, Carlos, jeune catalan sympathique, il compatit, me dit que c'est déjà arrivé, qu'ils vont placer une recommandation de prudence sur les tables ,etc Je le libère aussitôt de son empathie sincère, lui dis: c'est un signe c'est toujours un signe - une chute un vol un heurt un choc - tout est bon pour qui s'en saisit. Je dois donc m'en saisir, soit repartir à zéro, sans mémoire ni référence, à mains nues. Rebelote (pour moi, tribelote au moins). Il me fait l'accolade. Hug, pensais-je.
Tout est bien ! On commence.
À la prochaine, demain au plus tard.

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