30.5.07

+ ou - (suite)

+ et c'est tant mieux !
Dimanche dernier, j'avais suggéré dans ce blog* que le nouveau ministre des affaires étrangères du gouvernement français n'oublie pas Aung San Suu Kyi (Birmanie) sous le déferlement médiatique opportunément développé pour Ingrid Bétancourt (Colombie). Bernard Kouchner n'a pas eu besoin de lire mon blog - encore que, sait-on jamais ?- car hier, mardi, à l'occasion d'une réunion euro-asiatique à Hambourg, il a qualifié, devant le représentant Birman, d'"innacceptable" le prolongement de la détention du chef de l'opposition, sous le fallacieux prétexte de danger pour l'ordre public qu'elle représentait ! Du coup, Bernard Kouchner a conclu clairement qu'un pays agissant ainsi, avait "peur de lui-même".

*
ci-après

29.5.07

Fossilisation

Florilège radiophonique, car j’aime beaucoup la radio : fond, légèreté, authenticité.
Noël Mamère, incontestablement l'un des meilleurs orateurs de gauche, brillant candidat des Verts en 2002 - et donc largement sous utilisé, comme Bernard Kouchner... et on a vu le résultat !- résume d’une formule lapidaire : « Nous sommes passés de la gauche plurielle à la gauche plusrien. »
Dans un autre registre (apparemment), évoquant le "miracle" du redressement de l’Allemagne après guerre, après sa quasi-destruction, le scientifique Albert Jacquard estime - dans une récente chronique sur France Culture - que ce redressement ne fut pas du tout un miracle mais le fruit d’une nouvelle logique, analysée ainsi par la philosophe Hannah Arendt : « Dans les conditions modernes, ce n’est pas la destruction qui cause la ruine mais la conservation, car la durabilité des objets fait obstacle au processus de remplacement. »
Et ce soir, tout le monde est au balcon… Zénith Paris 19h

28.5.07

Lundi

Hier soir, Julia a dit : "J'ai l'impression que si on accroche pas le lundi, la semaine file entre les doigts."

27.5.07

+ ou -

COLOMBIE :
Un espoir pour Ingrid Betancourt ? Ex-candidate écologiste à la présidentielle colombienne, enlevée par les Farc le 23 février 2002

Tant mieux !

BIRMANIE :
Aung San Suu Kyi : un an de détention supplémentaire. Prix Nobel de la paix 1991, détenue par la junte depuis le 30 mai 2003, après la victoire électorale de son mouvement en 1989, la Ligue nationale démocratique.

Tant pis ?


Bernard Kouchner ! N'oubliez pas... Rangoon, Total, etc.

Ah bon

"Je veux lancer ici à La Rochelle, dans ma région, un message de mobilisation aux électeurs. Il faut que les 17 millions d'électeurs qui m'ont donné leur voix viennent voter".
Il faut !
Ah bon... et ?

Dimanche à Barcelone

Dimanche tranquille à Barcelone


Blak ma muse DJ's Marianne Faithfull
for Public Place ...

"Crazy love is all around me
Love is crazy love is kindBut I know somehow you'll find meLove is crazy love is blind"


Heïdi MySpace's last news
from her entire world ...


I, Inrock's page 18:
"PS: enfin le coming out ?"
Tous responsables,
tous coupables ...


Ate logo

26.5.07

Courageux !?

Courageux ce François Bayrou ! ou ?
Décidément un bon cru politique cette année présidentielle 2007, qui aura vu l'émergence de trois forces nouvelles à fort potentiel - appréciation au delà des positions partisanes :
Ségolène Royal à gauche, qui en quelques mois de débats participatifs à mis sens dessus dessous tous les archétypes classiques - et carrément dépassés - dans son propre camp.
Nicolas Sarkozy, qui en quelques années à serial killé tous les tenants répertoriés du pouvoir de droite, se présentant en candidat de la rupture, et réduisant en chair à saucisse le Front National.
François Bayrou, fédérateur du centre, lâché pour tous les siens - quelle aubaine d'être libéré des caciques !- et qui, du coup, se trouve à construire quasiment seul un nouveau chemin porté par l'énergie de milliers de jeunes actifs qui rêvent d'en découdre avec le passéisme, le clientélisme et le suivisme.Beaucoup d'ismes en fait quand on y réfléchit.
Désirs d'Avenir et MoDem, deux mouvements d'avenir incontestablement... ! ou ? Et, jamais deux sans trois... les verts ? À suivre de près !

22.5.07

Malheureuse ?

Vous avez dit malheureuse ?
"Ségolène Royal, candidate malheureuse à l'élection présidentielle", expression consacrée depuis le 6 mai 20 heures, pour désigner la candidate aux 16.790.440 voix... qui a révolutionné en quelques mois la démarche politique, défié le machisme ambiant, renouvelé le discours usé et compassé, apporté fraîcheur et renouvèlement dans les espaces réservés et convenus, etc.
Malheureuse vraiment, la star, qui dès les résultats du second tour connus, haranguait du balcon une foule toute acquise en vue de futurs combats ?
Expression tant consacrée qu'elle est employée par ses partisans eux-mêmes... On croît rêver !
Voilà le danger : céder à la sémantique unique ambiante, répéter, répéter et encore répéter...
Alors question : êtes-vous malheureuse Madame Royal ?
La question contient sa réponse.

16.5.07

Aspect*

Fonction Président R.F.
Premier jour
Sans faute ...

*Le fait de s'offrir aux yeux, à la vue ; apparence présentée par ; manière dont quelqu'un se présente aux yeux (dict. Petit Robert)

13.5.07

Analyse et ....

Il faut le rappeler, le premier secrétaire du PS, François Hollande, est un bon analyste. Son analyse du scrutin présidentiel et qui fonde la première partie de son discours prononcé hier à la convention du parti socialiste, fonde ce jugement.
Mais le diagnostic - cerveau gauche - et le remède, procèdent-ils du même talent, engagent-ils les mêmes qualités, ressortent-ils des mêmes références ? Non bien sûr.
Tout est ouvert à gauche, tout comme ce le fut à droite à partir de 2002 et même sans doute avant.
Qui saura réconcilier les deux cerveaux, créer le lien invisible et vital, ouvrir de nouveaux champs à l'imaginaire, donc au réel?
Quelle époque passionnante, n'est-ce pas. Beau temps pour une croisière en haute mer, pour l'engagement !

8.5.07

Approfondissement

On a souvent évoqué à propos de l'échec du référendum de 2004 sur le traité européen en France une question plus vaste et récurrente : l'élargissement déséquilibre l'édifice incertain. Approfondir, solidifier et légitimer AVANT d'élargir à tant de nouveaux pays. Or le le boulot n'avait pas été fait. Résultat, l'échec.
Il me vient soudainement comme un parallélisme entre ce déficit d'identité européen et le déficit d'identité socialiste en France. Approfondir avant d'élargir, c'est l'évidence. Jean-Pierre Chevènement le résume à l'instant de façon (à sa façon) lapidaire : "Avant de pratiquer l'ouverture, il faut savoir où l'on habite, sinon l'on n'est qu'un camp volant. Je suis contre une gauche sans domicile fixe. Bâtir un nouveau parti réformiste ? Pourquoi pas. Mais avec une grille de lecture du monde et la volonté de le changer." 
Or, toutes ces dernières années, le boulot il n'a pas été fait et c'est bien là la question centrale. Et s'il n'a pas été fait, c'est qu'il reste à faire ! Dans l'intervalle toute perspective se résume à expédier les affaires courantes, soit en premier lieu une remise en ordre (juste) et limiter la casse aux prochaines élections législatives. Ca, cela concerne, il faut bien le dire, les sortants.
Et donc, on pourra utilement reparler politique après.

7.5.07

A star is born



La vedette c'est lui
mais ici La star, c'est Elle.
Allez donc comprendre !
à demain...

3.5.07

Utopie ?

A présent les choses sont claires pour tout le monde, le choix est bien entre deux conceptions de la société et de l'exercice du pouvoir.
Quel que soit le résultat de dimanche -et en particulier s'il devait être défavorable à notre candidate- je retiendrai l'essentiel : en dix-huit mois d'une campagne singulière et novatrice menée tambour battant, ségolène royal par sa seule détermination, sa pugnacité et son audace, sa modernité surtout, son courage et sa force de conviction, aura redonné gout à la politique à de très nombreux français de tous âges, de tous horizons, de toutes conditions.
La formidable médiatisation internationale de la campagne c'est grâce à elle, l'organisation des débats publics et télévisés pour les primaires c'est encore grâce à elle, la percée significative du centre c'est encore, je n'hésite pas à l'affirmer, grâce à elle qui a ouvert la voie de la possibilité : il est donc possible dans un pays conservateur et d'hyper verticalité d'échapper aux règles et aux carcans, de faire son chemin et de réussir ; et il est ainsi démontré que la formidable épopée de la candidate -en particulier dans son propre camp- a donné des ailes à françois bayrou. Enfin si nous avons pu assister au premier débat paritaire d'une élection présidentielle en europe c'est encore et toujours grâce à elle, évidemment.
Nul ne sait -à commencer par moi- ce qui adviendra une fois le résultat définitif connu. Mais si nicolas sarkozy devait remporter le match j'espère vraiment que ceux-là même qui, au parti socialiste en particulier, avaient montré tant de morgue à l'égard de Ségolène Royal aux primaires, n'auront pas l'indécence et l'outrecuidance d'en rajouter. Le résultat du premier tour obtenu à la force de son poignet -elle qui n'était ni premier ministre sortante, elle qui n'eût pas pour la soutenir et c'est le moins que l'on puisse dire un parti unanime, solidaire et sincèrement rassemblé- ce résultat fut inespéré et un formidable cadeau de rédemption du 22 au 21 avril.

Celles et ceux qui comme moi et pour la première fois de leur vie se sont engagés dans un parti politique pour soutenir sa candidature et permettre ainsi à une femme de conviction d'atteindre la plus haute marche du podium, ne se sentent pas concernés par des débats du passé. En ce qui me concerne le passé a déjà révolu le dimanche 22 avril 2007, ce qui précède appartient au musée; je ne me sens pas l'âme d'un historien mais bien plutôt citoyen et acteur d'un avenir politique moderne, débarrassé une fois pour toutes des a priori et des certitudes infondées, où il est possible de tout envisager pour un monde meilleur.
Hier soir à Barcelone en arrivant au café où était retransmis le débat je m'enquérais auprès de mes nouveaux voisins de quels étaient leurs penchants. Ils répondirent d'une seule voix "sarkozy bien sûr!" la question même leur parût saugrenue et attendant comme en écho la confirmation évidente ! Que ne fut pas leur dépit, presque un apitoiement... "ah vous êtes idéaliste!" dit l'une, "utopiste*" dit l'autre... "Exactement, répondis-je, voilà ce qui me fait vivre et rester debout". Quelle belle soirée ce fut, merci Ségolène.

*"l'utopie c’est la réalité de demain" Hubert Reeves, et aussi l’utopie, ce n’est pas l’irréalisable mais l’irréalisé (Philon et les Thérapeutes d’Alexandrie)