23.11.11

un chiffre se doit d'être précis

Souvent j'ai apprécié les articles de Sorj Chalandon publiés dans Libération. Le prix Albert-Londres en a sanctionné l'exceptionnelle qualité et à deux reprises, mazette. Sorj Chalandon est aussi écrivain. Il a donc atteint le rêve secret de chaque journaliste : devenir écrivain. Je n'ai -à ce jour donc rien n'est perdu- lu aucun de ses livres. Cependant une mention critique a attisé ma curiosité dans une récente livraison du Nouvel Observateur : « En chiffres. Sorj Chalandon, né en 1952 etc (…) Il a publié chez Grasset le Petit Bonzi (2005), Une promesse (prix Médicis 2006) et Mon traître (2008, 30 000 ex. vendus). Retour à Killybegs a été tiré à 31 000 exemplaires ». Tiens tiens 31 000, que voilà-t-il pas un chiffre d'une remarquable précision ? On notera 31 000 tirés, par différence avec 30 000 vendus, ce qui interpelle bien sûr. Ce qui est en jeu, c'est ce millier de lecteurs, à conquérir ou perdus d'avance ¿? Trente mille eussent suffi à indiquer la vaste diffusion, et partant, la notoriété confirmée de l'auteur (« bankable », as one said). Mais il y ce 1 000 qui vient s'interposer comme un bâton dans la roue empêchant l'essieu (les cieux) littéraire de se mouvoir sereinement. La question qui me vient gravement : qui a décidé ? L'éditeur, et dans ce cas pourquoi* ? Le magazine N.O. et plus précisément le journaliste (écrivain?) signataire de l'article critique Bernard Géniès, et dans ce cas pourquoi ? Une « coquille » tout simplement, et dans ce cas pourquoi pas.

*une suggestion (nda), les autres manuscrits ont tous été tirés à 31 000 ex. et 30 000 d'entre eux furent vendus

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