Souvent j'ai apprécié les articles de
Sorj Chalandon publiés dans Libération. Le prix Albert-Londres en a
sanctionné l'exceptionnelle qualité et à deux reprises, mazette.
Sorj Chalandon est aussi
écrivain. Il a donc atteint le rêve secret de chaque journaliste :
devenir écrivain. Je n'ai -à ce jour donc rien n'est perdu- lu
aucun de ses livres. Cependant une mention critique a attisé ma
curiosité dans une récente livraison du Nouvel Observateur :
« En chiffres. Sorj Chalandon, né en 1952 etc (…) Il a
publié chez Grasset le Petit Bonzi (2005), Une promesse
(prix Médicis 2006) et Mon traître (2008, 30 000 ex.
vendus). Retour à Killybegs a été tiré à 31 000
exemplaires ». Tiens tiens 31 000, que voilà-t-il pas un
chiffre d'une remarquable précision ? On notera 31 000 tirés,
par différence avec 30 000 vendus, ce qui interpelle bien sûr. Ce
qui est en jeu, c'est ce millier de lecteurs, à conquérir ou perdus
d'avance ¿? Trente mille eussent suffi à indiquer la vaste
diffusion, et partant, la notoriété confirmée de l'auteur
(« bankable », as one said). Mais il y ce 1 000 qui vient
s'interposer comme un bâton dans la roue empêchant l'essieu (les
cieux) littéraire de se mouvoir sereinement. La question qui me
vient gravement : qui a décidé ? L'éditeur, et dans ce
cas pourquoi* ? Le magazine N.O. et plus précisément le
journaliste (écrivain?) signataire de l'article critique Bernard
Géniès, et dans ce cas pourquoi ? Une « coquille »
tout simplement, et dans ce cas pourquoi pas.
*une suggestion (nda), les autres
manuscrits ont tous été tirés à 31 000 ex. et 30 000
d'entre eux furent vendus
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