23.4.12

et voilà !

Merci Nicolas Sarkozy, dont le flair politique a fait les dégâts (que l'on savait hier et) que l'on constate aujourd'hui. Discours de Dakar, Grenoble, et cetera + débat rance sur l'identité nationale + vulgarité, haines et mensonges permanents + sans foi ni loi + prêt à tout pour le pouvoir, le conquérir et surtout le conserver : le pire est à venir dans les quinze prochains jours, gageons-le. Et résultat, notamment, Le Pen à 18% au premier tour. Bravo, cela promet de belles années : banalisation de la fusion droite-extrême droite, abandon des vertus premières, géographie des idées au-dessous de la ceinture, étrangers aux abris, aventures nauséabondes en perspective, risque total. Au delà de l'élection, la déréliction.
Nanni Moretti, lors de la grande marche de Rome il y a quelques années, avait dit que l'Italie mettrait vingt ans à se remettre du berlusconisme. Et du sarkozysme, combien?
Alors bon, François Hollande sauve l'honneur, pourtant comme la victoire est amère. Amère, vraiment.
Même, elle n'est pas acquise, le combat continue. "Le pire n'est jamais sûr" (bis) Cependant le ver est dans le fruit et durablement. La banalisation c'est le danger absolu ! Et j'ai conscience, en écrivant cela, que je suis déjà old fashion. L'accélération à venir aura hélas raison de toutes les préventions, en particulier d'un verbe mesuré et subtil, encore possible. Peut-être ensuite, seul le silence...

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