23.2.10

et voilà que...

...l'idée de Plan revient sur scène.
Je l'avais - humblement et néanmoins clairement - anticipé dans un post à la fin de l'an dernier : réhabiliter le Plan pour faire face aux désordres conjoncturels, erratiques et surtout formellement contradictoires entre financiarisation planétaire et économies multinationale et plurinationale, et que cette idée allait bientôt ressurgir. C'est fait! Ce matin même au  micro de France Culture, Alexandre Adler a conclu son éditorial consacré à la fermeture de raffineries - due en particulier à la baisse globale de consommation d'essence - sur ces mots : "L'idée de planification devrait se substituer au fonctionnement brutal des critères de marché."
En effet, au cours de la précédente décennie*, j'écrivais : "Je me souviens... il y avait en France dans le temps (au siècle dernier !) un Commissariat au Plan, dont l'objet était justement de “planifier” les politiques d'intérêt général sur le long terme, bien au delà des échéances politiques." Plus loin, j'ajoutais (grave, je me re-cite) : "Moi, je suis prêt à parier qu'on ne va pas tarder à en reparler d'un Plan, et de ses bienfaits !" Du temps du général De Gaulle, on parlait de "l'ardente obligation du Plan". Ardente, en effet, expression à (re)consacrer, à côté de fraternité, par exemple.
C'était mon quart d'heure de (auto)satisfaction. Au delà, je me réjouis que le bon sens émerge doucement. Tout doucement, ne rêvons pas non plus.

*19 décembre 2009, l'extrême fin de la décennie tout de même. 

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