19.12.09

Causez moins fort, il y a péril en la demeure !

Mais qu'ont-ils tous à crier dans le micro ? Ne savent-ils pas qu'une console, dans un studio radio, c'est fait pour réguler le son de façon harmonieuse et efficace ; et l'ingénieur du son, il est justement là pour ca ! Donc, côté micro, le mieux est d'être naturel, d'avoir une voix posée et surtout non forcée.. Car, côté écoute, c'est toute la différence. Alors Serge July (RTL) et Dominique Souchier (Europe1) - je ne cite que les deux derniers en date, mais je pourrai en nommer bien d'autres - cessez de crier et de découper les mots comme un steak haché, pour (le croyez-vous ?) obtenir un meilleur effet. L'effet, vous l'obtenez, mais il est insupportable ! Et franchement inefficace. Un exemple ? Tiens là, aujourd'hui : FIA-S-CO … A … COPENHAGUE !!!!
Pourtant franchement, entre nous soit dit, le titre tout simple se suffit largement à lui-même : “Le sommet de Copenhague est un fiasco.“ C'est net et tranché, grave et désespérant. Les implications et conséquences sont immenses, chacun le voit bien. Et même, au delà du problème majeur du réchauffement climatique et de ses effets direct et indirect sur nos vies, tant de questions gravissimes apparaissent. Notamment, et ce n'est pas la moindre des inquiétudes, les “démocraties modernes” montrent là leur limite : le temps électoral est en conflit majeur avec le temps vital - le court terme du tempo démocratique entre en conflit durable avec le long terme de l'engagement. Aussi désormais, les qualités du candidat ne sont pas celles requises pour le dirigeant. On l'a vu avec Chirac, on le voit avec Sarkozy (liste non limitative...), le voit-on avec Obama ? C'est là aussi une grave question et qui dépasse largement les personnes citées. Midi à sa porte, fi des méridiens qui n'ont qu'à bien se tenir. Ça y est, vous avez (enfin) compris, Barack Obama n'a pas été élu Président de la Planète, mais Président des États-Unis. America first ! Et comment l'en blâmer, ainsi que tous les autres d'ailleurs, tous les chefs d'États réunis - miracle déjà dit-on - autour du réchauffement solidaire (équitable ?). Alors, c'est vrai, c'est bien tout ce qu'on pouvait espérer ? Notre nature reprend le dessus sur la Nature. Et hop,c'est reparti. Heureusement, une bonne nouvelle, dans tout ce maelström (mot choisi), les banques, ca va, elles s'en sortent ! Grâce à nous tous contribuables -responsables et non coupables- qui avons su être solidaires derrière nos gouvernements, Tous unanimes, si coordonnés, si efficaces à trouver -et injecter sans coup férir- tous les milliards nécessaires au sauvetage impératif. Que dis-je, impératif... Vital ! N'ayons pas peur des mots. La globalisation, ca marche.
Et puis vraiment, comment y croire au réchauffement de Copenhague, quand on s'les gèle depuis une semaine ! Chaud ou froid pour la saison ? Notre pensée reste Allègre.
Je me souviens... Il y avait en France dans le temps (au siècle dernier !) un Commissariat au Plan, dont l'objet était justement de “planifier” les politiques d'intérêt général, sur le long terme, bien au delà des échéances politiques. Dans les années 2000 (merci Chirac-Villepin, notamment) on a jugé que c'était ringard, vieux Gaullien, avec tous ces fonctionnaires pantouflards qui n'avaient pas à rendre de compte au réel... Traduction : aux électeurs. Donc, exit le plan ! Déjà dans les années 80, Hervé de Charette, Ministre libéral, avait préconisé le remplacement du Plan par la Stratégie... grand mot, petit effet. Moi, je suis prêt à parier qu'on ne va pas tarder à en reparler d'un Plan*, et de ses bienfaits. Mais là, je m'inquiète... vont-ils aussi le crier : “OUI, C'EST LA SO-LU-TION … LE RE-TOUR DU PLAN !! Ce n'est pas parce que le drapeau et l'hymne retrouvent une prééminence dans l'Identité Nationale, que notre pavillon doive être agressé en permanence. En plus, c'est gravement contagieux, car du coup, les invités se sentent obligés de suivre le mouvement, voire d'en rajouter. Un exemple ? Tiens, là aujourd'hui, ce matin même sur Europe1, Axel Kahn, le brillant généticien et chercheur, iconoclaste président d'université, qui rivalisait de gammes avec Souchier. Une caricature ! Bon, A. Kahn déjà, il a un timbre naturel assez élevé, strident disons. Alors il faut pas trop le chatouiller dans son contre alto ! Résultat, moins les arguments étaient pertinents -de part et d'autre- plus le ton montait. Perte d'énergie et de temps. Secondaire, dira-t-on ? Non, croyez-moi**, le “ton” c'est ES-SEN-TIEL.
Je nous vois tous - ou presque - les pieds dans l'eau dans quinze-vingt ans, saluant le geste unanime des banques au niveau mondial de verser une taxe (dite post Tobin) de 0,000002009% sur l'ensemble des transactions spéculatives, pour abonder généreusement le fonds d'allocation "les pieds au sec", lancé par l'ONU, pour faire face au relèvement (désormais) irréversible du niveau des mers. Et on  se dira : Heureusement que, dès la fin des années 2000, on a fait face à la faillite financière mondiale... sans quoi, imaginez le pire, les bénéfices de cette taxe on ne pourrait même pas compter dessus !

*bien sûr on trouvera un autre nom, plus tendance
**oui moi, moi-même, titulaire d'un master de ton, expert en ton(s), consultant européen itinérant sur la route du ton, auteur d'une thèse de septième cycle sur "le ton sur tous les tons" (en cours de rédaction)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

nice post. thanks.