4.1.10

Génération café(s)

Il y en eût des générations et des générations, de qualifiées : Génération Internet, génération Mitterrand, génération écologie, génération pavés (68), génération friquée (hier) vs. génération précaire (aujourd'hui), génération baby boom, génération crac boum (Dutronc), sans oublier les éternelles génération X et génération Y, la régénération comme la dégénérescence, et la toute prête génération spontanée (soit la prochaine). Pourtant, il en est une, non encore qualifiée, qui me convient parfaitement, me colle à la peau et à la déclinaison de tous les temps - elle reste à créer ? si fait, elle existe désormais ! - c'est la "génération café".
C'est là d'où je me sens, là où je suis et là où je vais. Le café est mon complice, mon icône, mon destin, mon paroxysme, le creuset favori de mes contradictions, le havre de Guerre et Paix, l'antre de mes assourdissements, le lieu de toutes les rencontres et de tous les combats (intérieurs surtout), la chapelle des facondes laïques, le lieu du silence personnel dans le brouhaha du monde, l'espace du frottement, de la caresse, du chuchotement, du regard de connivence, de la curiosité ... de tant et temps que la place m'en manque. Oui, je suis pleinement inscrit dans cette Génération Café, qui n'aborde pas le monde dans son institution décrétée sans en rejeter (pour autant) les référents, qui ne se satisfait jamais de l'édit pour courir à l'étonnement, qui qui ...
À suivre certainement, il y a tant à (d)écrire !
Mais et vous-même, qu'en dites-vous ?

photo : le café Tortoni, Buenos-Aires
dessin : Voltaire et Diderot au Procope, Paris 

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