18.1.12

veau d'or tendance

De retour de mon bain méditerrannéen matinal quotidien* j'écoutais, merci ô bien aimé podcast, les Matins de France Culture dont l'invité Patrick Viveret, philosophe, magistrat, essayiste et altermondialiste, eût la riche idée de vulgariser intelligemment et avec la pertinence convainquante après laquelle je cours en vain, et un principe que je tente maladroitement de défendre depuis des années, à savoir qu'il est contre nature -au sens de la "nature humaine et bienveillante" (!)- de gagner de l'argent avec de l'argent, et, qu'entre l'adoration caricaturale du veau d'or et la période contemporaine on ne voit guère de différence ! Soit que la spéculation en tant que telle va à l'encontre de Tous les principes d'évolution humaine, éthique et responsable. Je pris donc mon stylo et retranscris ces propos entendus fraîchement, coulant dans le creux de mon oreille, a priori fort complaisante je le reconnais.
Principe : La question de la monnaie comme outil au service de l'échange et de la création de richesse, à distinguer radicalement de la monnaie qui devient une finalité, est une question de civilisation.
Argumentaire : "Quand nos économies deviennent folles ("Wall Street ne connaìt que 2 sentiments, l'euphorie et la panique", ce qui est la définition de la psychose maniaco-dépressive) dans un monde où elles ne connaissent même pas les règles du casino à savoir les interdictions de jeu et les plafonds - 97% des transactions financières quotidiennes sont spéculatives et ne correspondent en rien à des biens et des services réels - c'est la société qui devient folle, et qui rentre dans des états de panique et de repli identitaire. Or 70% des transactions financières aux Etats Unis et 50& en Europe sont faites pas des automates." Alors, on va rassurer des robots !?! "Quand vous avez affaire à des automates d'une part et des traders de l'autre qui sont dans une logique d'euphorie et de panique, et que la partie des acteurs rationnels se comporte de facon cynique -Goldman Sachs caractérisait les fameux subprimes, pour mieux les vendre, comme bombe à neutrons... ca détruit le personnel mais ca laisse intact le matériel- donc quand on a du cynisme, des automates et des malades, si l'on prétend que le rôle des politiques est d'aller rassurer les marchés financiers il y a vraiment des questions à se poser."
Allez, je mâche le travail : pour écouter l'émission cliquer sur les Matins et allez directement à 1h48' du début (et si ça trouve vous reviendrez même en arrière pour écouter tout depuis le début)

*exception aujourd'hui car le mauvais coup de froid de la veille (au soir je précise) m'a derechef mené ce matin chez le docteur

Aucun commentaire: